Alain Lapierre
Peinture acrylique et collage
Alain Lapierre a commencé à peindre en 1992 suite à un diplôme d’études collégiales en Arts et Lettres. Après avoir essayé divers métiers, la création multidisciplinaire s’est mise à occuper son quotidien à temps plein : musique bruitiste, poésie, sculpture, collage et peinture. Il a présenté quelques expositions solos au Québec et participé à plusieurs expositions collectives au pays et à l’étranger.
| Démarche artistique | Je m’inspire de l’être humain, principalement la tête, que je déforme par la gestuelle ou l’illustration surréaliste. Le mot « tête » vient du latin « pot en terre cuite ». Un contenant de chair et d’os pour le cerveau. Pour moi, le visage est une mince frontière de peau entre l’intérieur et l’extérieur pouvant indiquer ou masquer à l’expression près les courants qui animent le corps et la conscience. Je fusionne le dessin avec l’application aléatoire de la peinture acrylique. Le sujet est construit par des traits au pinceau vaporisateur et déconstruit par la couleur qui lui donne corps tout en voilant son identité et vice versa. Portraits ou non, c’est l’acte de peindre qui nous fait face, donnant à voir une empreinte humaine. Une présence. Oscillant entre conscience et matière, hasard et volonté, la tête est réceptacle pour la pensée, le rêve, un espace interne infiniment vaste, lieu où tout est possible. La peinture permet d’explorer en même temps la surface visible autant que la substance imaginaire cachée. Mes personnages évoluent sur des fonds souvent assez neutres pour mettre en valeur le potentiel compressé à l’intérieur. Les visages flottent parfois dans la matière noire. Ceux-ci apparaissent aussi sur des fonds blancs, un vide symbolique qui les isole et les éclaire dans leur quête de sens et d’identité. Je m’intéresse autant à l’illustration qu’à la disparition totale ou partielle du sujet dans la gestuelle pour que surgisse avant lui la viabilité des couleurs et des textures. |
|---|---|
| Description de votre projet d’exposition | Irradiés Une vingtaines de toiles de 16×20 à 30x40po ou l’application gestuelle des couleurs primaires rencontre la représentation figurative de la forme humaine. |
