Claude Gagné
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Claude Gagné
photographie, art numérique
Natif de Sainte-Marguerite en Beauce, Claude Gagné a étudié la sculpture sur bois à Saint-Jean-Port-Joli en 1974. Puis, après avoir étudié et œuvré en horticulture, il se met à la photographie en même temps qu’il renoue avec la sculpture en créant des œuvres éphémères. Depuis, la photographie et la sculpture occupent la plus grande partie de son temps. Il a participé à de nombreuses expositions collectives en photographie en plus de produire cinq expositions solos différentes. Sa volonté de s’engager dans le développement des arts et de la culture en Beauce l’a amené à œuvrer pour Artistes et Artisans de Beauce, le Musée Marius-Barbeau et Beauce Art L’International de la sculpture. Ses réalisations photographiques font partie de collections privées, entre autres d’Art en Beauce, La Collection.
Démarche artistique | L’œuvre de Claude Gagné se situe à la jonction de la photographie et de la sculpture en prenant certaines assises sur le monde scientifique. Sa pratique artistique s’articule principalement autour des thèmes du paysage, de la nature et du territoire tout en faisant référence à la place importante que tient l’humain dans cet environnement et cet écosystème. Étant né sur une ferme en Beauce, l’artiste a développé un goût particulier pour l’errance dans les champs et les bois avoisinants. Ceci lui a permis d’acquérir une certaine connaissance de l’environnement rural et de développer une sensibilité à tout ce qui a contribué et contribue encore à construire ce territoire. Les paysages, les arbres et les plantes occupent une grande place dans sa création. Claude Gagné ne cesse d’interroger son environnement par l’observation et la prise de photos sans autres buts, bien souvent, que de créer une accumulation d’éléments pouvant servir ultérieurement à amorcer un nouveau projet. Depuis bien des années, il limite son terrain de jeu à un territoire bien précis, la Beauce, son lieu de résidence. Ceci lui permet une grande liberté du fait que ses actions et interventions n’ont pas à être planifiées et organisées à outrance : il les fait au moment qui lui semble être le bon avec les moyens mis à sa disposition. Les œuvres de Claude Gagné amènent soit à une perte de repères, une forme de surréalisme, soit à porter un regard critique, à se questionner sur l’état des choses. Ainsi son installation « J’ai rêvé une rivière » proposait une vision onirique du paysage riverain et d’une mythologie autour des forces de la nature. Pour « Des paysages avec un côté humain », l’artiste y est allé d’une présentation à la limite de l’œuvre documentaire en illustrant une certaine dichotomie du paysage rural. Ses recherches en cours s’inscrivent en parfaite continuité avec ses précédents projets du fait que l’exploration du territoire est toujours au centre de sa démarche : seul l’angle adopté change. En fait, cette exploration entreprise il y a quelques années passe du rêve à un regard critique sur notre époque et nos paysages puis, pour la suite, à un aspect du paysage lié aux facultés cognitives et mnémoniques de l’être humain. |
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Description de votre projet d’exposition | « La mémoire est une faculté qui oublie » ou du moins elle est une faculté qui réinterprète la réalité pour la rendre conforme à une vision altérée par nos émotions et notre vécu. La série « Même les images oublient » a été réalisée à partir d’images numériques prises au fil des ans. Par le biais d’outils informatiques, l’artiste crée des mémoires superposées pour tenter d’imager une vision altérée des souvenirs. Il s’est attardé au thème du patrimoine bâti, lui permettant de lier les origines des communautés rurales et de leur désintégration graduelle, d’où le titre de la série : « Même les images oublient ». Ces œuvres nous montrent que, malgré ces trous de mémoire, nous avons la capacité de réinterpréter ces fragments pour créer une nouvelle réalité. |